L’argile, le sable, le calcaire et l’humus. Tels sont les quatre éléments fondamentaux qui composent un sol et en définissent la nature. En fonction du type de votre terre de jardin, vous ne pourrez pas faire pousser n’importe quel légume ou végétal. On vous aide à y voir plus clair.
Argileuse, calcaire, sableuse, siliceuse, tourbeuse, limoneuse… à chaque terre de jardin, ses cultures les plus adaptées. On vous explique comment maîtriser votre sol selon sa nature pour éviter toute erreur et dompter votre jardin comme personne.
[do_widget id=custom_html-4]La terre argileuse : compacte et grumeleuse
La présence de boutons-d’or, de pâquerettes, de joncs ou de liseron dans votre jardin est un signe qui ne trompe pas. Votre terre est argileuse. Cette dernière a un sacré avantage : elle retient l’eau grâce à ses particules fines. De quoi éviter un dessèchement trop rapide. Cependant, une terre argileuse est difficile à travailler. Qui plus est, après de fortes pluies, des flaques d’eau peuvent se former. Du fait de sa forte teneur en eau, son réchauffement est lent, pouvant entraîner au passage des risques de gelée. Difficile à travailler, vous pouvez cependant l’améliorer en y ajoutant des semis d’engrais.
Il reste que certaines plantes et fleurs s’épanouissent dans une terre argileuse. C’est notamment le cas de la sauge des bois, de l’iris de Sibérie, des weigelias ou de l’aconit.
La terre sableuse : rugueuse et sèche
À l’inverse de la terre argileuse, la terre sableuse est perméable. En effet, ses particules plus grosses n’ont pas la capacité de retenir l’eau. Son atout principal consiste à pouvoir se réchauffer rapidement. Un bonus qui permet à certaines plantes de survivre en hiver. En revanche, en été, une terre de jardin sableuse a tendance à être très sèche. Vous devez donc l’arroser fréquemment.
Pour parfaire la qualité d’une terre sableuse, pensez à y ajouter du terreau. Vous pouvez aussi la couvrir d’un mulch pour que la terre retienne davantage d’eau tout en conservant ses éléments nutritifs.
De cette façon, vous pourrez cultiver plus facilement de l’ancolie, du cytise, des géraniums, du romarin, du sureau, particulièrement adaptés à une terre sableuse.
La terre calcaire : caillouteuse et claire
Versez du vinaigre blanc sur un échantillon de terre. Si de la mousse blanche apparaît, votre sol est calcaire. Son signe distinctif ? La terre calcaire (pH supérieur à 7) retient moins l’eau. Ainsi, elle se réchauffe plus rapidement au printemps. Dotée d’une couleur blanchâtre et principalement composée de carbonate de calcium, elle est sèche et très friable.
La terre de jardin calcaire n’est pas incompatible avec le jardinage pour autant. Elle constitue un paradis pour les plantes vivaces telles que la campanule, l’acanthe, l’aubriète, la lavande ou encore les œillets.
À noter que pour rendre votre terre calcaire plus cultivable, vous pouvez la bâcher au printemps et la protéger en la couvrant d’engrais verts.
La terre siliceuse
Son nom parle de lui-même. La terre siliceuse est majoritairement composée de silice. Il s’agit d’un minéral que l’on retrouve généralement sous la forme de sable ou de grès. Une terre siliceuse est dotée d’un PH acide et poreux. Pauvre en calcaire, elle se dessèche très vite. Si elle se réchauffe rapidement au printemps, elle devient brûlante l’été. Vous devez donc y planter des végétaux adaptés à la sécheresse, tels que le pin maritime, le ginkgo, le cyprès, le châtaignier ou le tamaris. Si vous vivez en région méditerranéenne, optez pour des cactus ou de l’agave. En région plus fraîche, l’aubriète ou la saxifrage sont particulièrement conseillées. Pour enrichir une terre siliceuse, vous avez la possibilité de faire des apports annuels en fumures organiques et en compost.
La terre tourbeuse : le plein de matières organiques
Acide, riche en matières organiques et pauvre en nutriments. Telles sont les trois caractéristiques majeures de la terre tourbeuse. De couleur sombre et de nature fibreuse, elle absorbe l’eau comme une éponge. Un avantage qui lui permet de rester humide durant plusieurs mois. En cas d’assèchement pendant l’été, la terre tourbeuse a néanmoins du mal à se réhumecter. Certes, elle peut être travaillée par tous les temps, mais nous vous recommandons de lui fournir un apport en chaux pour obtenir de meilleurs résultats.
Ainsi, vous pouvez envisager de cultiver un potager… à condition de privilégier des légumes tels que les artichauts, aubergines, concombres, melons ou les potirons.
La terre limoneuse : légère et fertile
Elle peut se vanter d’être la terre de jardin la plus facile à travailler. Riche en limon, la terre limoneuse contient moins de 10 % d’argile. Elle laisse facilement circuler l’air et l’eau. Dès l’arrivée du printemps, elle se réchauffe rapidement. Elle convient à une majorité de plantations, à l’exception des plantes de terre de bruyère.
Seule ombre au tableau concernant la terre limoneuse : fragile, elle a tendance à se tasser plus rapidement. Évitez de marcher dessus. Pour ce faire, prévoyez des allées pour circuler. Par ailleurs, une terre limoneuse peut finir par perdre sa fertilité. C’est pourquoi il est indispensable de l’enrichir en permanence, notamment en calcium et en humus. Veillez également à protéger votre sol limoneux en hiver par le biais d’un paillis (herbe haute, fumier, compost…).
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