fbpx
Fermer
Appelez-nous / Du lundi au vendredi de 9h à 18h au 01 86 76 06 25  
ÉCRIVEZ-NOUS / Laissez-nous un message, nous vous répondrons dès que possible
Retour
jardin

Plantes couvre-sol : et si vous optiez des espèces vivaces tapissantes pour remplacer votre gazon ?

/13.10.2021
Des camomilles romaines dans un jardin

Un gazon est un bonheur pour les yeux comme pour les pieds… mais celui-ci réclame un entretien minutieux, car il est sensible aux intempéries et sujet à des maladies. Optons plutôt pour des alternatives végétales de couvertures de sol, tout aussi esthétiques, résistantes à la sécheresse comme au gel et limitant le désherbage. Afin d’avoir toujours un sol en vert… et contre tout !

Lorsqu’on dispose d’un jardin, la tentation est grande de vouloir consacrer le moindre arpent à ses plantations et donc de transformer sa cour en pelouse digne d’un club anglais. Seulement, l’aristocratique gazon ayant des exigences démesurées, le risque de découragement existe. Faut-il pour autant faire le deuil de la verdure et revenir à la minéralité brute des dalles, du gravier ou des pavés ? Certainement pas, car il existe de nombreuses vivaces tapissantes plus « accommodantes » ! Et c’est la moindre de leurs qualités. N’oublions pas qu’un couvert végétal – en plus de l’agrément qu’il offre – contribue en été au rafraîchissement de l’atmosphère, préserve la biodiversité du sol et piège le CO2 atmosphérique.

Gazon en trompe-l’œil

Quand les mélanges traditionnels de gazon (ray-grass, fétuque, pâturin…) posent problème, on peut trouver un compromis intéressant avec des variétés offrant un résultat visuellement proche pour un entretien simplifié (moins de tonte), une bonne résistance au piétinement ou aux températures extrêmes. Leur croissance rapide et leur densité bloquant la pousse des adventices, il y a – en général – peu à désherber. Un bémol : on ne retrouve pas le moelleux du gazon.

– Le stenotaphrum secundatum (connu également sous le nom de faux kikuyu, de chiendent de bœuf ou de Buffalo grass) tolère ainsi jusqu’à moins 2 degrés et résiste à l’été, avec un arrosage par semaine. En outre, sur les zones littorales, il s’adapte aux sols sableux et se développe facilement grâce à son système de rhizomes et stolons.

– Le zoysia japonica (ou gazon du Japon), qui est apprécié pour son vert vif persistant jusqu’à l’arrivée des basses températures – le froid le fait jaunir. Inconvénient : sa croissance lente sur des semis peut laisser proliférer quelques mauvaises herbes et donc requérir du désherbage la première année. Atout : la variété Meyer s’avère moins sensible au gel. Autre espèce dans le même genre, le zoysia tenuifolia (ou gazon des Mascareignes) présente des caractéristiques comparables, en supportant peu d’arrosage, une tonte semestrielle et des piétinements. Des professionnels peuvent même le poser sur un sol sec par rouleaux ou plaques.

– Le cynodon dactylon (ou chiendent pied-de-poule). Très rustique et convenant aux littoraux marins, il peut résister à d’importantes gelées (en jaunissant toutefois, à l’instar des précédents) comme à la sécheresse. Quelques inconvénients : il est gourmand en eau à la plantation et exigeant en apports organiques. On le suspecte d’être toxique pour les mammifères (attention aux animaux de compagnie !) et compense sa poussée lente par une propension à l’envahissement.

– Le dichondra repens se distingue par ses petites feuilles rondes (de loin, on le prendrait presque pour du trèfle). Amateur de fraîcheur et d’ombre, il résiste à un gel modéré et surtout possède deux atouts : un grand pouvoir tapissant y compris sur un sol sec et une seule tonte annuelle.

Effet floral

Parce que l’on peut aussi conjuguer du vert et des fleurs, il ne faut pas hésiter à en parsemer sa pelouse : certaines vivaces ont beau être piétinées, cela ne les empêche aucunement d’arborer de magnifiques fleurs et d’exhaler de douces fragrances. Ajoutons à cela le fait qu’elles sont mellifères, chacun y trouve son compte !

– L’achillea crithmifolia (ou achillée), qui s’épanouit l’été en de jolies ombelles blanches, offre un tapis doux au toucher à la croissance rapide. Elle fait obstacle aux adventices avec élégance et affronte la mauvaise saison avec vaillance (moins 15 degrés) sans réclamer de soins particuliers ni d’eau en abondance.

– Le phyla nodiflora (parfois lippia nodiflora ou verveine nodulaire), avec ses bouquets de fleurs rosées du printemps à l’automne, donne des allures méditerranéennes à la pelouse. De fait, il s’accommode de la chaleur et marque un peu le pas lorsque le froid s’installe. Très apprécié des abeilles, il permet de marquer une transition avec les bordures du jardin.

– Le thymus pseudolanuginosus (ou thym laineux) apprécie le soleil – et son cousin le thymus serpyllum (ou thym serpolet) en réclame davantage – voire de la sécheresse pour s’épanouir ; et il s’adapte aux sols calcaires où il peut s’enraciner pour étendre ses tiges rampantes. Peu haut (moins de 10 centimètres), doté de jolies fleurs vernales, roses ou mauves, il adoucit les zones un peu irrégulières, mais ne supporte pas d’être trop foulé.

– Le chamaemelum nobile ligulosum (ou camomille romaine) est un bonheur de jardinier : une fois mise en terre et convenablement arrosée, cette plante couvre-sol vivace n’a besoin d’aucun entretien particulier. Bonus : elle offre le gîte et le couvert aux insectes utiles au jardin tout en éloignant les nuisibles. Sans compter que l’on peut utiliser ses ravissantes fleurs odorantes à des fins culinaires ou digestives.

Avant de se lancer…

Quelle que soit l’option retenue, il convient de préparer la surface à couvrir en ameublissant la terre et en supprimant toute mauvaise herbe : l’idée est de (re)partir sur de bonnes bases ! Même si ces végétaux couvre-sol sont moins « capricieux » que le gazon, ils nécessitent d’être bichonnés au semis ou à la plantation, et que vous leur laissiez de la place pour s’enraciner correctement. On compte, en général, un écart de 20 à 30 centimètres entre chaque plante. Et l’on recommande de pratiquer la première année un désherbage manuel, plus efficace et écologique. Passé ce délai critique, vous aurez un tapis vert d’une belle densité. Cela vaut le coup de jouer le jeu…

Pour tous vos projets, prenez conseils auprès de My Living Bloom

Sur le même sujet