Terrasse suspendue : les démarches administratives
Afin de vérifier la faisabilité de votre projet de construction, il est conseillé de vérifier le plan local d’urbanisme (PLU) de votre préfecture. Il est, entre autres, nécessaire de consulter l’article 678 du Code civil, qui régit les servitudes de vue entre terrains voisins. Il faut se renseigner sur la distance minimale, la nécessité d’un brise-vue, les exigences en termes de matériaux et couleurs utilisés ou rejetés, etc. Si la surface ne dépasse pas les 9 mètres carrés, cette extension sera considérée comme un balcon. Pour une terrasse en dessous de 50 centimètres de hauteur, aucune démarche particulière n’est requise. Jusqu’à 20 mètres carrés de surface, une déclaration de travaux suffit ; au-delà, il faudra faire une demande de permis de construire.
Terrasse suspendue : phases de construction
Il faut d’abord créer les poteaux de soutènement ou les poutres afin d’assurer la solidité de la structure. Ils peuvent être en bois, en béton, en métal ou en composite. Bien ancrer les pilots de la terrasse suspendue. Dans un deuxième temps, on construit la structure de la terrasse suspendue. Elle doit être dotée d’une ossature en solives, d’au minimum 45 x 145 millimètres de section. Ce cadre repose sur des points d’appui comme une muralière et les poteaux. Ensuite, on s’attelle au plancher de la terrasse. Il est généralement réalisé dans le même matériau que la structure de la terrasse. Enfin, il faut poser un garde-corps, obligatoire pour toute construction située au-dessus de 60 centimètres de hauteur, pour prévenir les risques de chute et d’accident. Enfin, il faut créer un escalier accolé à la terrasse afin de pouvoir y accéder.
La terrasse en bois, la plus populaire
Une terrasse suspendue peut également être construite avec plusieurs matériaux. Il est possible d’en créer une avec une structure en béton ou en fer et un plancher en bois ou en composite. Elle peut également être revêtue de gravier ou en métal. Mais on privilégie souvent le bois, pour son esthétisme, son côté naturel. Et elle est disponible en kit, facile à poser. Ce matériau est léger, malléable… donc bien plus facile à utiliser que les autres. Pour une durabilité plus longue, il faut prendre du bois de qualité, de classe 4 ou du bois traité autoclave. On a le choix entre le teck, le pin (y compris le douglas), le cèdre, le mélèze, le châtaignier et le chêne ou encore des bois exotiques comme le l’ipé et le bangkirai.
Un budget important
Pour une terrasse suspendue en bois, il vous faudra débourser entre 150 et 500 euros du mètre carré (en fonction du bois choisi). C’est un bon compromis : une terrasse suspendue en béton coûte entre 300 et 400 euros le mètre carré et celle en composite, entre 200 et 350 euros le mètre carré. Pour une terrasse en métal, comptez entre 100 et 200 euros le mètre carré. Si vous ne vous sentez pas l’âme d’un bricoleur, demandez l’aide d’un professionnel. Car une terrasse suspendue réclame un budget plus gros que celui d’une terrasse classique. Le professionnel demandera entre 40 et 70 euros de l’heure. Le tarif de pose tient compte du matériau sélectionné, de la taille et de la forme de la terrasse et de la difficulté du chantier.
Terrasses sans poteaux
Si vous voulez éviter la construction de poteaux de soutènement, c’est possible… mais très compliqué. Ces espaces extérieurs sont fixés avec des encorbellements métalliques directement sur la façade ou suspendus sur les chaînes en métal. C’est esthétique, mais c’est également extrêmement difficile à réaliser… même par des professionnels aguerris et expérimentés ; et cela entraîne de nombreuses contraintes. Il faut faire calculer les résistances et effectuer une analyse approfondie du bâtiment pour éviter de le fragiliser.