Vous voulez effectuer un forage dans votre jardin pour aller chercher l’eau à la source. On ne se lance pas dans cette entreprise avant de prendre en compte certaines données. Outre le coût d’une telle opération, sachez qu’il y a des démarches à suivre : autorisation, profondeur de forage et réglementation. On vous explique tout avant de faire un forage dans votre jardin.
Vous vous demandez s’il y a des sources souterraines dans votre terrain… que vous pourriez utiliser ? Pour en avoir le cœur net, renseignez-vous auprès des collectivités territoriales qui vous indiqueront où se trouvent les sources d’eau de votre région ou consultez l’une des cartes géologiques du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). Plus simplement, si votre voisin a fait lui-même un forage et si l’eau suinte dans le sol de votre cave par exemple, c’est un indicateur. On peut également faire appel à un sourcier. Une fois que la présence d’eau est confirmée, on se lance dans les travaux de forage d’un puits… en respectant quelques règles.
Il faut également avoir conscience que le forage est une alternative quand l’eau manque. Pour que le puits soit efficace, il faut creuser en profondeur et surtout que votre jardin soit assez grand. Autrement, l’opération pourrait bien ne pas être rentable.
Que dit la loi sur le forage ?
Un forage à usage domestique, qui prélève jusqu’à 1000 m3 d’eau par an, doit être déclaré en mairie, au moins un mois avant le début des travaux. Il faudra faire une seconde déclaration en mairie dans le mois de l’achèvement du forage. Si le puits construit est destiné à la consommation humaine, un laboratoire doit analyser l’eau. Il faudra donc s’adresser à la Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales. En revanche, cela n’est pas nécessaire si le puits est seulement destiné à l’arrosage ou au jardin exclusivement. Par ailleurs, pour un puits ou un forage de plus de 10 mètres de profondeur, il faudra faire une déclaration auprès de la Direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement.
Quelle différence entre puits traditionnel et forage ?
Un puits traditionnel sera de faible profondeur (7 à 8 m) et collecte seulement les eaux de surface. Pour un usage important dans toute la maison, il faut choisir le puits foré au débit plus conséquent. Le puits artésien est une option pour éviter le coûteux système de pompage et quand les conditions de pression de l’eau le permettent. Il est interdit de forer à moins de 5 m d’une route, de 40 m d’un cimetière, à proximité d’installations septiques, de fosses à fumier et de champs agricoles. Il est conseillé de prendre contact avec des professionnels My Living Bloom pour en savoir davantage et mener les travaux.
Les avantages d’un forage
Le forage, c’est la possibilité de faire des économies d’eau et d’utiliser les ressources naturelles de manière intelligente. Certes, un peu cher, le forage est néanmoins un investissement sur le long terme, puisqu’une fois qu’on l’a, c’est pour la vie. Cette eau pourra être utilisée chaque jour pour arroser ou nettoyer le jardin, mais aussi, pourquoi pas, pour les sanitaires. Au final, la facture d’eau s’en trouve fortement allégée.
Quel est le prix d’un forage ?
Il y a plusieurs éléments à prendre en compte : la nature du terrain, le type de pompe nécessaire, l’évacuation de la terre, la profondeur du forage, notamment. Le coût du forage est calculé en mètre linéaire et il varie entre 50 et 100 €. Certains spécialistes facturent par palier : ce prix n’inclut pas l’équipement pour le forage comme les pompes ou le ballon de forage. En réalité, il y a tellement de critères à prendre compte qu’il est difficile d’estimer le coût d’un forage. En gros, il varie entre 1 000 et 20 000 €. En moyenne, l’installation d’un puits classique est de 5 500 €.
Les techniques de forage
Il existe trois techniques différentes pour la construction d’un puits foré : le battage, le rotary et le marteau
Le forage au battage : pour les sols rocheux
C’est la plus ancienne technique et la plus lente (on creuse en moyenne 1 à 5 m par jour). Elle consiste à briser la roche au moyen d’un trépan en acier qu’on laisse régulièrement tomber. Cet outil est suspendu au bout d’un câble relié à un treuil et peut monter et descendre grâce à une poulie attachée à un arbre à cames. Un tubage de travail doit être installé pour protéger les parois du terrain. Cette technique n’est pas adaptée aux sols instables.
Le rotary : pour de grandes profondeurs
C’est une méthode employée dans la prospection, l’exploitation pétrolière ainsi qu’en géothermie. Une grande tige, comme un tire-bouchon, accrochée à un tracteur de chantier peut creuser jusqu’à 5000 m. Pas besoin d’aller aussi profondément quand il s’agit de trouver de l’eau. Le forage au rotary nécessite une « boue » (eau et argile) pour faire retomber les déblais en surface. Cette technique – la plus polyvalente – est compatible avec des sols argileux ou instables et les sols durs.
Le marteau fond-de-trou : pour la roche très dure
Dans la roche très dure, comme le granite, grès, calcaire etc., le seul moyen de forer un trou est de pulvériser la roche au moyen d’un marteau pneumatique rapide, connu sous le nom de MFT (marteau fond-de-trou). Un taillant à picots en carbure de tungstène est fixé directement sur un marteau pneumatique. Il est mis en rotation par une foreuse. Cet outil utilise de l’air comprimé. Celui-ci sert également à éliminer les débris de forage du trou.