Muret maçonné : ferraillage, semelle…
Une fois les fondations creusées, pensez à étaler un film polyane dans la tranchée en le faisant remonter sur les bords afin d’éviter toute apparition d’humidité. On passe au ferraillage. On coule ensuite du béton à faible teneur en ciment. Après avoir posé une armature type longrine, on coule à nouveau du béton pour créer une semelle. La pose des parpaings au mortier peut alors commencer. Pensez à vérifier l’aplomb et le niveau à l’aide du niveau à bulle et le fil à plomb, pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
Muret maçonné : du parpaing à la pierre
Pour obtenir quelque chose de plus esthétique, vous pouvez opter, selon vos goûts, pour les murets en pierre naturelle aux formes irrégulières qui permettent de jolis puzzles. Au choix également, la pierre de taille bien plus lisse et décorative (on peut la sculpter), la sèche, la reconstituée (fabriquée industriellement) et de parement, qui viendra recouvrir un muret en béton ou en parpaings. Pour la pierre naturelle, il faut choisir des tailles différentes pour bien caler les pierres entre elles. On peut retailler soi-même des pierres trouvées en carrière : une meilleure option que celle d’aller dans un magasin de bricolage où les pierres sont plus onéreuses, car déjà prêtes à l’emploi.
Muret maçonné : la construction
Lors de l’édification, là encore, on n’évite pas l’étape des fondations, encore plus si le sol est meuble. On délimitera la tranchée à l’aide des piquets de guidage et du cordeau. On installe ensuite la semelle de cailloux, recouverte de mortier. On pose un treillis lui aussi recouvert de mortier. On laisse sécher trois jours. On peut commencer la première rangée avec des pierres dont la forme permet une superbe assise. Pour un bel effet, évitez de mettre côte à côte des pierres de même taille, couleur ou forme. Les plus régulières seront posées aux angles. On privilégie les grosses pierres à la base du muret.
Muret maçonné : niveau à bulle et régularité
Vérifiez que la construction monte de façon égale, et sans déviation, grâce au niveau à bulle, fil à plomb ou à l’équerre de maçon : bien taper les pierres avec le manche de la truelle peut aider. Les joints entre les pierres ne doivent pas être trop réguliers pour garder un effet rustique. Enlevez à l’éponge le surplus de mortier encore humide qui dépasse sur les pierres. On finit l’édifice avec une belle couche de mortier, minutieusement étalée et lisse. À noter que la pierre sèche, à poser en quinconce, ne requiert pas de mortier et est à réserver pour les murets de faible hauteur (moins de 1 mètre et d’une épaisseur au 2/3 de sa hauteur).
Muret maçonné : les piliers, renfort et esthétisme
Le muret peut être agrémenté de piliers, mais on évitera d’en poser dans le cadre d’un jardin paysagé. Il est en revanche indispensable d’en installer deux pour servir de support à un portail. On peut le construire en pierre, mais cela réclame un peu de technique et un budget certain. Les magasins de bricolage en proposent en kit, des blocs creux (brique, imitation pierre naturelle…) qui s’empilent au fur et à mesure. On commence par vérifier le niveau de fondation. Avec une corde, on marque des repères pour que les deux piliers soient alignés. Une armature en fer verticale – déjà emprisonnée dans le béton de la fondation – passera au travers des blocs. Un peu de mastic de colle en base pour le premier bloc et on peut commencer l’empilement. À chaque pose de bloc, vérifiez l’alignement avec le niveau à bulle. Trois blocs plus tard, remplissez le pilier creux avec du béton. Après avoir coupé le surplus d’armature et une dernière couche de béton, on laisse sécher ; puis, on place les chapeaux de piliers, toujours avec du mastic de colle.