Dès lors que l’on achète un terrain pour y construire ou y aménager une maison, les travaux de terrassement sont inévitables. Mais quels sont les types de terrassement ? Suivez le guide.
Le terrassement est l’action de modifier la morphologie d’un terrain par la manipulation de la terre ou de la roche au moyen d’engins mécaniques en vue de prochaines constructions. Le domaine d’action du terrassement est très large. Aussi est-il logique qu’il existe plusieurs types de terrassement. Une phase complète de terrassement implique généralement différents types de terrassement.
À savoir : les travaux de terrassement répondent aux exigences du document technique unifié (DTU) 12 : « Travaux de terrassement pour le bâtiment ».
Le terrassement classique
On fait appel à celui-ci pour réaliser les fondations d’une construction neuve ou l’extension d’une demeure ancienne. Cette étape s’avère essentielle, car elle permet de préparer le terrain à recevoir les premiers éléments de construction, d’ancrer l’habitation dans le terrain, d’assurer son assise et sa solidité. Pour adapter les fondations à la nature du sol, une étude géotechnique sera faite. Cette étape peut ou non nécessiter un nivellement, un remblai ou tout autre élément de terrassement permettant la planéité de la zone de construction.
Les fondations sont divisées en trois catégories, selon la profondeur nécessaire à la construction.
– Les fondations profondes : pour les terrains instables (sols argileux) ou présentant un danger pour les personnes et le futur ouvrage (risque de tassement ou d’éboulement). Elles doivent aussi être profondes dans le cas de constructions lourdes (bâtiments collectifs), d’ouvrages mitoyens ou pour les créations souterraines comme les parkings. Elles sont réalisées lorsque le « bon sol » se situe au-delà de 6 m de profondeur et prennent appui sur des pieux en béton armé.
– Les fondations semi-profondes : la profondeur de fouille est comprise entre 3 et 6 m, c’est-à-dire quand les couches superficielles sont insuffisantes, mais qu’il n’est pas nécessaire de prévoir des fondations profondes.
– Les fondations superficielles : pour des ouvrages de petite importance et lorsque le bon sol est à une profondeur inférieure à 3 m. Elles sont proches du sol. Ce sont les semelles filantes placées sous un mur ou plusieurs poteaux rapprochés, les semelles isolées sous un unique poteau ou un radier (dalle en béton).
À savoir : la conception des fondations requiert la mise en sécurité des personnes et des biens en raison des risques d’éboulement, intitulée « blindage de fouilles ou de tranchées » et régie par le décret du 8 janvier 1965. Le blindage est obligatoire dès que la profondeur des fouilles dépasse 1,30 m et que leur largeur est égale ou inférieure au 2/3 de leur profondeur. Il peut être effectué avec des planches ou des caissons.