Le dallage pour recouvrir ses dalles extérieures
C’est le degré supérieur du carrelage. Les carreaux sont alors des dalles de pierre naturelle (de l’ardoise, par exemple), épaisses de plusieurs centimètres, qui doivent se poser sur une chape de finition. La dalle inférieure sera donc exempte du moindre défaut pour supporter à terme une telle charge. Le plus ? L’authenticité minérale. Le moins ? La sensibilité des pierres gélives : à éviter donc dans les zones trop exposées au grand froid, même si les traitements hydrofuges protègent en surface. Le prix varie de 100 à 200 €/m², avec la chape.
Pourquoi ne pas opter pour de l’enduit ?
Une option minimaliste, rappelant les terrasses méditerranéennes blanchies à la chaux. Parfait pour les zones les plus ensoleillées quand le besoin de renvoyer de la chaleur, pour ne pas la subir, se fait crucial. On peut évidemment obtenir un aspect aussi « brut » avec un revêtement ciment clair. À réserver aux amateurs d’épure ; attention toutefois aux risques de poussière avec le temps ! Pour son prix, il est d’environ 35 €/m².
Quid du béton désactivé ?
Du gris au rose en passant par le jaune, l’anthracite, le beige, le bleu ou le blanc, ce revêtement polyvalent possède un nuancier d’une grande diversité dépendant des granulats incorporés dans le mélange. Convenant aussi bien à une cour, une allée, une terrasse qu’à un parking, il permet justement au professionnel qui le pose de réaliser des démarcations colorées. Naturellement antidérapant du fait de sa structure gravillonnée, d’une solidité éprouvée (les services de la voirie l’utilisent au quotidien), le béton désactivé résiste aux agressions, y compris chimiques – il peut former la plage d’une piscine – et n’exige aucun soin particulier. Ajoutons que sa pose est rapide, mais que le séchage dépend de la température et de l’hygrométrie (au maximum, une semaine). Le prix varie entre 40 et 190€/m², pose comprise.
Choisir de la résine pour recouvrir les dalles extérieures ?
Qu’il s’agisse de polyuréthane, de méthacrylate ou d’époxy, ces résines réclament l’art d’un professionnel pour être convenablement posées. Habituellement prisé, le rendu lisse ou miroir est ici à proscrire pour sa trop grande glissance ; on lui préfère un fini gravillonné (incrusté d’agrégat, teinté ou non dans la masse). La souplesse d’utilisation est remarquable ; quant au temps de séchage, il est imbattable : moins d’une heure. Quant à son prix, il est compris entre 35 et 300 €/m² selon le type et la pose.
Opter pour du bois…
Sa chaleur conviviale est inégalée, mais attention au choix de l’essence (plutôt dure, pour éviter les échardes) et aux contraintes ! Si l’on peut s’accommoder d’un bois qui devient gris avec le temps, il ne faut pas négliger l’entretien régulier incombant à ce matériau d’origine organique susceptible d’être agressé par les UV, mais aussi par les phytophages, la mousse, les moisissures… À moins de choisir une essence imputrescible (l’ipé, le robinier faux acacia qui est de surcroît antidérapant…) et de préférence issue de forêt à label FSC et certification PEFC (gestion forestière durable, respect des travailleurs locaux, des peuples indigènes…). Plutôt facile d’installation – sur des plots ou des tasseaux reposant sur la dalle -, sa robustesse amoureusement choyée peut en tout cas lui permettre de défier les saisons. Compter entre 50 et 200€/m².
… Ou du composite
Comme son nom l’indique, ce mélange de résine et de bois combine les qualités d’imperméabilité de sols en résine, dont la dureté n’est plus à démontrer, avec l’apparence et le fini du bois qui lui est incorporé. Les lames peuvent être pleines ou alvéolées (elles sont alors moins onéreuses). Avantages ? Une pose identique à celle du bois, pas de délitement des planches (donc pas d’échardes), pas d’entretien et une impressionnante stabilité visuelle tant que mécanique. Le composite coûte moins cher que le bois et son prix varie entre 30 et 100 euros le mètre carré.
Et le végétal ?
Pourquoi ne pas envisager une mise en herbe – au moins partielle – de la dalle ? Reposante pour l’œil, peu onéreuse (de 5 à 30 €/m²) et confortable lorsqu’on la foule, une zone de gazon peut trancher avec la minéralité de l’ensemble et jouer un rôle précieux en été en restituant de la fraîcheur et offrir une différence au sol de 20 °C ! Et pas besoin de faire germer le gazon : il suffit de l’installer « prêt à l’emploi » en bandes, dalles ou rouleaux ! En échange d’un petit arrosage, lorsque la pluie ne suffit pas et d’une tonte occasionnelle, cela mérite réflexion.