Sol calcaire : perméable mais pauvre
Il se reconnaît à sa couleur blanchâtre, car il contient de la craie, une roche composée principalement de calcaire. Son association avec l’argile donne une terre en outre plutôt collante. On trouve ce type de sol dans le Bassin parisien, le Jura, les Pyrénées, les Préalpes. Son pH, variant entre 7 et 14, est considéré comme alcalin (non-acide). Ce type de sol peut être amélioré avec de la matière organique fraîche ou compostée et en employant un paillis minéral ou organique afin de conserver la fraîcheur du sol.
Quelles plantes ?
On peut miser sur le pavot et le coquelicot, la campanule, l’agapanthe, la rose trémière, l’anémone du Japon, la clématite, l’iris, la pivoine herbacée ou la sauge. On peut cultiver des légumes sans souci. Chez les arbustes, on aime la lavande, le seringa, le deutzia, le lilas, la bruyère d’hiver, le troène, le chèvrefeuille. Côté arbres fruitiers, on opte pour le pommier, le nectarinier, le figuier, la vigne, le grenadier, le mûrier ou encore le cerisier. On évite le châtaignier et on préfère l’érable, le marronnier, l’aubépine, le charme, l’arbre de Judée.
Sol sableux : une terre légère et sans nutriments
Le sol sableux, de couleur ni sombre ni claire, n’a pas de cohésion. Il est léger, sec et a besoin d’un arrosage fréquent ; surtout en été, car il sèche très vite et ne retient pas l’eau. Il se réchauffe très rapidement, ce qui est un atout indéniable pour éviter les effets négatifs du gel. C’est un sol pauvre qui contient peu d’éléments nutritifs et retient mal les éléments fertilisants. Il faut donc le nourrir régulièrement avec du compost, fumier de cheval ou algues. Pour pallier son acidité, pensez à répandre de la chaux. Cette acidité convient aux plantes de terre de bruyère.
Quelles plantes ?
Vont s’y épanouir : hortensia, magnolia, camélia, violette, santoline, azalée, rhododendron et l’érable du Japon (les plantes dites de bruyère). Citons l’agapanthe, le géranium, le phlomis ou le sedum. On peut cultiver des fraises, les aromates comme le thym ou la ciboulette, l’ail, car peu demandeurs en nutriments. Le sol sableux se réchauffant rapidement, il sied aux légumes de primeur. Pour les arbustes, misez sur le millepertuis, le berberis, le cytise. Acacia, albizia, eucalyptus, frêne, sorbier ou peuplier pourront y pousser sans la moindre difficulté. Côté légumes, pas de problème pour l’asperge, le fraisier, les haricots, le radis ou le salsifis.
Sol humifère : léger et retient l’eau
Il est facilement reconnaissable à sa couleur brun sombre à noir. Ce sol qu’on trouve dans les sous-bois est composé de sable, d’argile et d’au moins 10 % d’humus, végétaux plus ou moins décomposés. Il est donc riche en azote. Il est spongieux quand il est trempé. Il est acide, léger, frais et retient l’eau. Ce terreau naturel plein de débris végétaux doit être nettoyé avant toute plantation. Il s’assèche rapidement lors de fortes chaleurs et s’appauvrit assez vite. Beaucoup de plantes apprécient la terre humifère pour sa richesse en nutriments, pourvu qu’elles résistent à son fort taux d’acidité.
Quelles plantes ?
C’est un sol idéal pour les légumes et les fruits (pomme de terre, carotte, salade, oseille, rhubarbe, poireau, céleri, ail, tomate, fraisier). Côté arbres et arbustes, on peut planter bignone, aulne, eucalyptus, saule, houx, bambou, liquidambar, magnolia, châtaignier, bouleau, peuplier, cytise. Parmi les arbres fruitiers, citons le pommier, myrtillier, framboisier. On peut agrémenter son jardin de gentiane, arum, cyclamen, astilbe, anémone, lys, clématite, lupin et de plantes de bruyère (rhododendron, hortensia, azalée, camélia). On peut également faire pousser fougère, bouton-d’or ou genêt.