Mois crucial pour le jardinier, mai est celui où il devra être sur tous les fronts : la nature, en pleine euphorie, ne demande qu’à répondre à ses sollicitations. Seul piège à éviter : celui tendu par les saints de glace.
Jusqu’à la mi-mai, le risque de gelée n’est jamais à écarter : connue sous le nom de « saints de glace », la période du 11 au 13 mai doit être redoutée, surtout en temps clair, où des refroidissements brutaux peuvent avoir raison de la sensibilité des jeunes plants. On attendra donc une stabilisation des températures avant de repiquer les semis ou d’ôter tous les voiles d’hivernage. On n’hésite pas en revanche à arracher les adventices tirant avantage des espaces disponibles. Une première pulvérisation de bouillie bordelaise est également envisageable si vos fraisiers, pommes de terre et votre vigne sont sujets aux maladies cryptogamiques (en zone humide tout particulièrement, comme le Val de Saône). Du côté des fruitiers, on place les appâts à phéromones contre les carpocapses. On peut enfin pratiquer une taille des prunus ainsi qu’une éclaircie sur les pommiers, poiriers, cognassiers.
Que semer dans son potager en mai ?
Le 23 mai est à marquer d’une croix sur le calendrier si vous envisagez de manger des haricots nains. Car si l’on en croit le dicton, « Qui sème des haricots à la Saint-Didier les récoltera par poignées » — ou, selon les régions, « des paniers » ou « pour un tu en auras un millier ». On prendra garde de les semer presque à fleur de terre et de les arroser sans excès, en paillant dès la levée. Quant aux haricots à rames, plantés depuis déjà deux semaines, il est déjà temps de les butter. Semez vos aromatiques, mais aussi les légumes d’hiver (navet, carotte, radis, panais, poireau) et vos cucurbitacées. Et pour un potager bien organisé, suivez nos conseils.