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Tout savoir sur le béton désactivé

/15.10.2021
Une allée de garage avec un reveêtement composé de béton désactivé

Pour mettre un peu de fantaisie dans son jardin, on peut opter pour le béton désactivé, plus décoratif que le béton classique. Avantages, inconvénients, prix, utilisation, dosage : on vous dit tout.

Le béton peut être décoratif. La preuve avec le béton désactivé, qui s’impose de plus à l’extérieur. Quel est l’intérêt d’un tel matériau ? Sa durabilité ? Son prix ? Est-ce possible de faire les travaux soi-même ? On fait le point.

Le béton désactivé, c’est quoi ?

Comme le béton classique, le béton désactivé – également intitulé béton lavé – contient du ciment ; mais il est également composé de granulats (sable, gravier, cailloux, galets, etc.) apparents. Ce qui donne un aspect gravillonné et un toucher rugueux. Pour obtenir un béton désactivé, on pulvérise à la surface du béton frais un produit appelé le désactivant. Celui-ci retarde la prise du béton sur quelques millimètres de profondeur. Une fois que le béton dans sa masse est suffisamment dur (généralement, le lendemain), on lave la surface du béton avec un jet d’eau haute pression. Cette action a pour but d’enlever la couche de mortier qui enrobe les gravillons de surface et dont la prise a été retardée. Les gravillons font alors leur apparition.

Les avantages du béton désactivé : résistance…

Grâce à son aspect rugueux, ce revêtement, qui crée un effet très naturel, se révèle antidérapant (parfait pour encadrer une piscine et ainsi éviter les chutes). Par son adhérence, il est également recommandé pour les déplacements des personnes à mobilité réduite. Comme le béton classique, il est également très robuste et résiste aux chocs thermiques et aux intempéries. Polyvalent, il supporte la circulation piétonne et le passage de véhicules lourds, grâce à de spécifiques adaptations techniques (choix de la formule, une épaisseur de béton plus conséquente, ferraillage).

Nettoyage facile

C’est un matériau d’une très longue durabilité et qu’on peut étanchéifier avec un traitement hydrofuge. Un coup de jet à haute pression et un traitement antimousse suffisent pour le nettoyer et lui redonner une jeunesse. Pour une allée carrossable, appliquez un film protecteur pour éviter les taches d’huile. Les granulats emprisonnés dans le ciment ne vont pas s’éparpiller ; et on s’épargne ainsi la corvée de ratisser ses allées pour récupérer le gravier sur la pelouse. C’est un revêtement perméable et qui laisse passer l’élément liquide. C’est idéal pour empêcher les flaques et l’eau stagnante.

Un produit sur-mesure

Selon leur nature, il est possible de jouer sur la forme des gravillons (roulés ou concassés), leurs dimensions et leurs couleurs (exemple : porphyre rouge, quartz blanc, basalte noir, etc.). Il est possible de mélanger des granulats de couleurs différentes. On peut également varier la couleur de la pâte de ciment qui enrobe les granulats. Il y a l’option ciment blanc (très cher) ou au contraire, l’ajout de pigments colorés. Toutes ces possibilités donnent, au final, un choix assez large. On peut donc laisser parler sa fantaisie pour une terrasse, une allée dans un jardin, une descente de garage, une aire de stationnement de véhicule…

Les inconvénients du béton désactivé : une pose délicate…

La pose du béton désactivé s’avère plus délicate que celle du béton classique. Comme expliquée plus haut, elle nécessite une certaine technique (finitions plus soignées, obligation de revenir le lendemain pour laver le désactivant). L’application et le choix du désactivant ou le temps de séchage vous laissent perplexe ? N’hésitez pas à faire appel à un professionnel.

Un prix plus élevé…

Le budget peut également rebuter : le prix du désactivant et celui du béton font gonfler l’addition. Bonne nouvelle : comme le béton désactivé ne requiert aucun revêtement ultérieur – du carrelage, par exemple – on économise sur ce point ! Si vous faites appel à un professionnel, le montant du devis variera en fonction de la surface à poser, de la qualité et de la couleur des granulats, de la méthode de fabrication, de l’épaisseur du revêtement, du coût de la main-d’œuvre et de la configuration du terrain.

… et dégressif

Pour le prix du terrassement, du coffrage, du ferraillage, du béton et celui de la pose, comptez entre 60 et 90 euros le mètre carré. Curieusement, le tarif sera dégressif plus il y aura de surface à couvrir. Pour moins de 50 mètres carrés, vous débourserez entre 100 et 190 euros par mètre carré ; de 50 à 100 mètres carrés, le montant de la facture oscillera entre 50 et 120 euros. Enfin, de 100 à 200 mètres carrés, il vous faudra régler entre 40 et 80 euros. Même si tout cela a un coût, une prise en charge complète du chantier évite pas mal de désagréments. L’entreprise apporte son expertise et s’occupe de tout : de l’achat et l’acheminement du matériel et de la machinerie jusqu’au nettoyage de fond en comble des résidus.

Quel dosage ?

Votre revêtement de sol dépendra de la qualité et de la justesse du dosage du béton désactivé. Chaque professionnel a d’ailleurs sa recette qu’il garde pour lui. Ne négligez pas cet aspect si vous effectuez vous-même les travaux. Voici le dosage recommandé : utilisez environ 350 kilos de ciment (en général, du gris) par mètre cube de dalle. Choisissez un rapport cailloux/sable pouvant être de 1/3 ou 2/3. Plus le gravier sera gros, plus il faudra en mettre. Mouillez le béton, mais ne le rendez pas plus liquide qu’il ne faut ! Triez les granulats et le sable qui seront utilisés pour obtenir les effets et l’esthétisme désirés.

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