Indispensable lorsque l’on installe un portail à battants, le seuil en béton (ou longrine) est également recommandé pour relier et soutenir les piliers ou poteaux sur lesquels il prend appui. Un « plus » stabilité réclamant de la méthode.
Même si l’on a opté pour un portillon de dimensions modestes et léger (aluminium ou bois très ajouré), la pose d’un seuil en béton ne doit pas être à exclure. Car les contraintes exercées par les poteaux sur le sol — surtout s’il est meuble et soumis aux ruissellements — peuvent avec l’usage provoquer un affaissement de l’ensemble et rendre rapidement le portail inopérant. La longrine permet de solidariser toute la structure ; elle se réalise en quelques étapes.
La tranchée
Un seuil en béton doit avoir a minima en largeur celle du portail ou du portillon ; en longueur, celles des deux poteaux et du portail (muni de ses gonds) mises bout à bout ; en profondeur 50 cm (sauf dans les régions soumises au fort gel comme la montagne, où il est prudent de descendre à 1 m). Une fois les dimensions prises, on délimite l’emplacement définitif au cordeau, puis l’on creuse une tranchée en prenant soin d’ajouter 10 cm de marge de sécurité aux longueurs et largeurs. On termine par un compactage des parois et du fond, en nivelant pour préparer le coffrage.
Le coffrage
Contre les parois de la tranchée, on positionne des planches (de préférence aux dimensions du seuil) qui délimiteront la zone de béton à couler. Pour les maintenir en place le temps du durcissement, on recommande des cales fichées aux extrémités, plus aisées à ôter à la fin des opérations. C’est à partir des dimensions intérieures du coffrage que l’on peut calculer le volume de béton nécessaire (et, le cas échéant, le commander).
Le ferraillage
C’est ce qui va garantir au béton sa stabilité : l’ajout d’une structure métallique (en l’occurrence, une armature de semelle). Celle-ci devant être légèrement surélevée de 5 cm par rapport au fond, elle reposera donc sur des cales en bois ou en plastique. Si les poteaux doivent être coulés par la suite, c’est aussi le moment de placer les armatures d’attente qui devront être fixées à la semelle avec du fil à ligaturer. La cohérence de l’ensemble en dépend.
Le coulage
Se réalisant de préférence par temps doux et sec, cette phase relativement rapide n’en est pas moins cruciale : le coulage doit être homogène, le béton bien compact et sans bulle d’air, recouvrant l’armature de semelle. On lisse ensuite la surface à la règle de maçon ou à la taloche. Après 24 h minimum de durcissement, on dépose les cales et l’ensemble du coffrage : le seuil est achevé ; reste à bâtir les poteaux, monter le portillon et remblayer. Toutefois, en cas d’incertitude, il ne faut pas hésiter à faire appel à un professionnel pour réaliser l’ensemble de l’intervention.