Quand on ne peut pas reproduire une plante avec le bouturage, il faut se lancer dans le greffage qui lui permettra de garder toutes ses caractéristiques. On vous explique tout sur cette technique très efficace.
Beaucoup de plantes peuvent être reproduites à l’infini grâce au semis ou au bouturage. Mais pour d’autres comme les arbres fruitiers et certains arbustes, c’est impossible. Il faut passer par l’étape greffage. En quoi cela consiste-t-il ? Quelle est la bonne méthode pour quelle plante ? On vous donne quelques pistes.
Le greffage, c’est quoi ?
Il s’agit d’implanter un greffon de la plante (bouton, rameau, bourgeon) dans un porte-greffe planté dans le sol. Celui-ci servira de support, de tuteur et de racines à cette plante que vous voulez reproduire avec les mêmes caractéristiques. Cette technique est toujours utilisée pour les variétés horticoles non fixées, qu’on ne peut pas reproduire par semis ou bouturage… (la plante n’aurait pas assez de vigueur pour se développer et survivre). C’est le cas des arbres fruitiers, une grande variété d’arbustes d’ornement, de conifères… Le greffage développe la résistance : par exemple, un rosier greffé sur un églantier supportera mieux un sol calcaire.
Le greffage : une certaine technicité
Quel greffon insérer dans quel porte-greffe ? Question pas évidente : se renseigner auprès d’un expert en horticulture qui vous prodiguera ses conseils. Une fois cette étape passée, on peut se lancer dans le greffage en lui-même. Plusieurs techniques sont utilisées. La greffe à fente est la plus simple à réaliser. Il s’agit de fendre le porte-greffe à l’aide d’une serpente et d’un maillet et d’y insérer deux greffons portant trois yeux. La greffe en couronne se pratique sur des branches d’environ 15 centimètres de diamètre et elle permet à un arbre fruitier (uniquement à pépins) de retrouver une seconde jeunesse et le rendre ainsi plus productif.
Le greffage : en écusson, à cheval, à l’anglaise ou par approche
Le greffe en écusson est assez simple : on prélève un bourgeon de l’espèce que l’on souhaite reproduire et on l’insère sous l’écorce du porte-greffe. C’est parfait pour la reproduction d’arbustes, des arbres d’ornement, des arbres fruitiers et des rosiers. Lors d’une greffe à cheval, le porte-greffe est taillé en pointe ; et le greffon est creusé de sorte qu’il peut s’emboîter avec celui-ci. La greffe à l’anglaise exige que le porte-greffe et le greffon aient le même diamètre, et que celui-ci ne dépasse pas 5 centimètres. Ligaturez ensuite le tout avec du raphia. Pour la greffe par approche (la plus naturelle), il suffit de cultiver les deux plantes côte à côte, en pleine terre ou en pots. En juillet, il faut couper un petit bout d’écorce des deux plantes, ce qui crée une cicatrice ; et à la fin de l’hiver, on applique les deux plaies ensemble en ligaturant les deux plantes.