Canicules, sécheresses à répétition, restrictions d’arrosage, augmentation du prix de l’eau… autant d’excellentes raisons incitant à se tourner vers la bonne vieille méthode du puits. Mais avant d’en forer un, sachez qu’elle est très encadrée ! Découvrez les conseils pour mettre en place un puit ou un forage dans votre jardin mais également les réglementations à suivre.
Dans l’inconscient collectif, un jardin à l’ancienne est toujours agrémenté d’un puits ou d’un abreuvoir alimenté par une source fraîche. L’eau se faisant rare et chère, nombreux sont les propriétaires désirant concrétiser cette image d’Épinal. Une belle opération, qui ne peut toutefois s’envisager qu’en souscrivant à plusieurs conditions… essentiellement administratives.
Un puits ou un forage dans mon jardin : quelle démarches administratives ?
Attention la procédure est complexe avec des démarches contraignantes. Depuis le 1er janvier 2009, la loi a rendu obligatoire la déclaration pour tout particulier souhaitant réaliser (ou utilisant) un ouvrage de prélèvement d’eau souterraine à des fins d’usage domestique ne dépassant pas 1000 m³ par an. Cette déclaration doit être complétée par un extrait du cadastre ou un plan de localisation de l’ouvrage, et adressée à la mairie au moins un mois avant le début des travaux par lettre recommandée avec accusé de réception. Il faut en parallèle aviser les exploitants de réseaux souterrains de votre projet via le service dédié de l’Ineris pour s’assurer de ne dégrader au passage aucune canalisation.
Si l’eau captée à vocation à être consommée, il faudra procéder à une analyse via un laboratoire qu’il faudra joindre à la déclaration des travaux réalisés, un mois après leur fin, adressée de la même manière à la mairie. Notez que votre puits ou forage ne doit pas dépasser 10 m de profondeur et sera obligatoirement équipé d’un compteur volumétrique pour justifier de l’usage domestique.