Le béton décoratif est une option volontiers retenue lorsque l’on souhaite aménager ses allées de jardin, sa terrasse ou ses abords de piscine ou de garage. Ses nombreux avantages ne doivent pas masquer ses inconvénients dont il faut tenir compte avant de se décider.
De prime abord, le béton décoratif a tout pour plaire. D’une grande variété d’apparences et de rendus — donc, de compositions — son côté “caméléon“ en fait un concurrent sérieux au grès cérame ou à l’enrobé.
Sous sa forme imprimée et colorée, posé à l’aide de pochoir ou matrice, il imite à la façon d’un trompe-l’œil le bois, l’ardoise, la pierre avec des nuances bluffantes. Le béton peut également être sablé ou bouchardé (c’est-à-dire traité en surface par une abrasion plus ou moins forte), ou encore balayé avant séchage (plus rugueux) ou poli. Le béton désactivé, quant à lui, se distingue par son relief dû à la granulométrie et les nuances des éléments mis en œuvre, rendus apparents grâce à une abrasion superficielle de la dalle, laquelle est traitée avec un produit désactivant. Enfin, il peut être simplement coloré dans la masse. D’un coût raisonnable (de 35 à 150 €/m², incluant matériaux et main d’œuvre), le béton décoratif extérieur peut enfin s’appliquer sur une dalle (ou des carrelages) préexistante — la couche de mortier doit être comprise entre 2 et 4 mm.
Des précautions et des inconvénients
Réclamant savoir-faire technique et matériel, la pose du béton décoratif extérieur est une opération de grande précision, à proscrire si l’on n’est pas professionnel. Non seulement, il faut être en mesure de réaliser le mélange approprié, mais surtout parvenir à le couler de manière uniforme sur la zone définie, préalablement coffrée, en ayant pris soin le cas échéant de disposer une armature sous la dalle (ferraillage). Manœuvre délicate, le coulage doit en outre ménager des joints de dilatation aux angles avec les murs ; il faut dans la foulée égaliser à la règle de maçon. Car la moindre irrégularité se paie cher : aspect bosselé, fissures… Ultime détail, il vaut mieux s’y atteler quand les conditions météorologiques sont optimales : au printemps ou à l’automne, hors des valeurs extrêmes du mercure et par temps sec.
Même s’il est relativement résistant, le béton imprimé n’en demeure pas moins exposé en permanence aux intempéries, notamment au gel qui détériore la couche protectrice de ce revêtement. Celui-ci réclame donc un entretien régulier afin de limiter les ravages du temps : à minima tous les 3 ans, voire tous les ans si le froid s’avère particulièrement mordant, le vernis devra donc être refait à neuf.