Econome en eau, en entretien et en énergie, la permaculture est une technique à portée de tous permet de cultiver fruits et légumes sans engrais ni pesticides, dans le respect du vivant. Voici nos conseils pour concevoir un écosystème auto-fertile en un tour de main et débuter un potager en permaculture dans son jardin.
Respectueuse de Dame Nature, la permaculture séduit de plus en plus de jardiniers. Mais pour être durable et autonome, le potager permacole doit s’adapter aux contraintes et atouts du terrain. Quels légumes planter en permaculture ? Quelle surface de potager pour 2 personnes ? Quand préparer une butte de permaculture ? Voici quelques questions sur la permaculture qui reviennent souvent quand on veut débuter un potager à la maison.
Avant d’agir, observer
Principe phare de la permaculture : intégrer au lieu de séparer. La parcelle à cultiver doit ainsi s’ancrer dans un terroir déjà existant. Une phase préalable d’observation est indispensable afin de déterminer le meilleur emplacement. Ensoleillement, faune et flore, inclinaison et orientation du terrain sont autant d’éléments à prendre en considération. Propices aux semis, les terrains arborés bénéficient d’un riche biotope (oiseaux, insectes, mycorhizes…), tandis que la proximité d’une mare s’avère bénéfique pour attirer les batraciens mangeurs de limaces. Une fois la localisation choisie, plusieurs procédés de culture s’offrent à vous. Le plus courant, et facile à réaliser, est la butte potagère, où les végétaux poussent directement sur un monticule de végétaux en décomposition riche en humus.
Créer un sol riche et fertile
Exit engrais et pesticides, place aux matières organiques. Technique essentielle en permaculture, le mulch ou paillis consiste à déverser sur la zone culture préalablement aérée à l’aide d’une griffe ou d’une grelinette une couche épaisse de végétaux (tontes de pelouse, feuilles, paille, compost…), ceci afin de maintenir l’humidité, nourrir le sol et limiter le développement des herbes indésirables. L’astuce : mélanger les plantes azotées et carbonées. N’hésitez pas à investir dans un broyeur, utile pour réduire en miettes les branches.
La polyculture pour valoriser la biodiversité
Après avoir préparé le sol, voici venu le temps des plantations. Pour cela, une règle d’or : associer les cultures en mélangeant légumes, aromates et fleurs. Cette technique appelée compagnonnage permet de créer une synergie entre les plantes qui se protègent mutuellement. Ombellifères (carottes, fenouils, céleris…) et cucurbitacées se marient très bien avec les légumineuses riches en azote (haricots, fèves, lentilles…). Ces dernières détestent en revanche les liliacées (ails, oignons, échalotes…). Pensez également aux plantes aromatiques, dont les odeurs éloignent parasites et rongeurs. Au pied des plants de tomate, le basilic est ainsi un excellent répulsif de la mouche blanche. Et souvenez-vous : en permaculture, il n’y a pas d’échecs, que des leçons. Observez et expérimentez.