Issu des mondes des travaux publics et militaires, le gabion a conquis ses lettres de noblesse en devenant un élément décoratif à part entière. Logique : déclinable à l’intérieur comme à l’extérieur, résistant, modulaire, ce bac de cailloux grillagé s’adapte à tous les espaces…
Qui aurait misé il y a une vingtaine d’années sur le potentiel du gabion ? Et pourtant, celui-ci a tout pour plaire lorsque l’on veut créer une ambiance à la fois brute et moderne avec ces matériaux traditionnels que sont la pierre et le métal (acier galvanisé ou corten, aluminium, zinc…). Il s’avère surtout imbattable en termes de rapidité de mise en œuvre (à poser ou à sceller), le tout pour un coût raisonnable : moins de 400 € par m3, à moduler suivant les dimensions désirées. Reste à déterminer « l’esprit » recherché.
Le gabion : utilitaire… et plus !
On détourne la fonction stricte (et parfois massive) du gabion qui est de marquer une délimitation en le transformant en muret que l’on fait courir le long du soutènement d’une terrasse de jardin (en le revêtant d’une assise de banc, pourquoi pas), ou dans le prolongement d’un escalier. La diversité des formes (pavé, cylindre) et la variété des dimensions des cages grillagées contenant les graviers autorisent de nombreuses compositions, par empilement ou juxtaposition, jusqu’à des façades habillées de gabion !
Le gabion : minimalisme zen
Le gabion convient à l’agencement d’extérieurs d’une résidence à l’architecture plutôt contemporaine, jouant sur les formes parallélépipédiques marquées et/ou des matériaux minéraux (pierre, béton, brique, verre, voire parement en bois). Son installation fait alors écho au jardin asiatique, invitant au recueillement dans un décor dépouillé. La « sécheresse » éventuelle de l’ensemble pourra alors être contrebalancée par un point d’eau (fontaine en circuit fermé, mare voire piscine…).
Le gabion : pierre… et vert !
Foncièrement minéral, le gabion s’avère cependant végétalisable soit pour encadrer un espace jardin (avec des espèces succulentes, des cactées, aloès, palmiers, etc.) ou accueillir des plantations en bac ; soit pour supporter un mur végétal mi-sauvage, revêtu de plantes grimpantes. Point positif : votre gabion peut se transformer naturellement en hôtel à insectes et contribuer à la pollinisation des jardins alentour.
À noter : il est toujours possible de moduler les nuances de couleur (uni gris, blanc, jaune, noir ou mélangé), de matité, mais aussi de granulométrie des galets et du gravier (20/40 mm) ou encore de la roche (60/90) pour démultiplier les effets en fonction de l’emplacement du gabion.