Vivante, accueillante et sans cesse renouvelée, la clôture végétale possède des atouts que n’ont pas une palissade, un grillage ou encore un mur d’enceinte. Mais quels arbres ou arbustes choisir pour en faire une haie digne des honneurs ? L’essentiel en quelques mots.
Un temps délaissée au profit des constructions en dur, la clôture végétale revient en grâce. Et c’est une bonne nouvelle : en plus de garantir l’intimité de votre espace privatif en faisant écran aux regards extérieurs, cette délimitation naturelle abrite – même si on ne s’en rend pas compte – un précieux écosystème. Le jardinier appréciera de savoir que s’y nichent hérissons, oiseaux et autres prédateurs des ravageurs de ses cultures ! Toutefois, on ne peut pas toujours planter ce que l’on veut : les essences sélectionnées doivent notamment s’adapter à votre terrain et respecter la réglementation.
La haie de jardin, un effet protecteur
Lorsque l’on souhaite un « mur » végétal homogène et infranchissable, en particulier pour faire obstacle à Éole – une haie brise-vent, donc -, on privilégie des arbustes denses et persistants (laurier, troène, houx, buis…) ou ne perdant pas leurs feuilles lors de la période végétative (charme, hêtre, châtaignier…). Bien entendu, il n’est pas interdit d’ajouter un ou deux arbustes à feuilles caduques buissonnants comme le noisetier ou le prunellier ! Avantage : un rendu plus vivant et « sauvage ».
La haie de jardin, effet esthétique
Pour les amateurs de lignes maîtrisées, la résistante aubépine demeure un grand classique que l’on taille volontiers, à l’instar du buis ou du laurier, en suivant des formes parallélépipédiques régulières. Elle se pare, de plus, de fleurs blanches au printemps et de baies rouges à l’automne. Avantage : en mêlant les variétés d’arbustes dans une même haie, on peut voir se succéder fleurs et couleurs au fil des saisons : lilas mauve au printemps, oranger du Mexique blanc (ou hortensia rose) à l’été, fusain écarlate à l’automne et cornouiller blanc pour sa teinte rouge à l’hiver.
Quelques recommandations
Prenez soin de mêler au moins deux espèces pour vous prémunir des risques de maladie. Considérez également l’acidité (ou a contrario la teneur en calcaire) du sol ainsi que sa sécheresse relative : le prunellier est ainsi plus adapté à la façade atlantique, le laurier survit des Alpes à la Méditerranée, etc. Dans tous les cas de figure, une haie doit être entretenue par une taille au moins annuelle, élaguée des branches mortes et raccourcie des rameaux trop vivaces ou des drageons. De plus, votre haie ne peut en aucun cas empiéter sur le domaine public (rue, trottoir, etc.). Enfin, si elle marque une séparation avec la propriété de votre voisin, elle devra être plantée à plus de deux mètres de la limite sans jamais dépasser deux mètres de hauteur voire moins en cas de règles locales.