Faire prospérer des plantes hors-sol n’est ni impossible ni forcément contre-nature. Grâce à l’hydroponie, la bioponie et l’aquaponie, cette solution peut s’avérer avantageuse du point de vue environnemental. Explications et conseils.
Comme tout être vivant, un végétal a besoin d’une somme d’éléments en quantité suffisante pour se développer. Certains sont tangibles (nutriments, eau…), d’autres ambiants (lumière, température, CO2, O2, espace racinaire…). Lorsqu’au moins l’un d’entre eux est absent, la plante ne peut pas survivre ; et s’il est présent en quantité insuffisante, elle ne se développera qu’à la mesure de cet élément sous-représenté qu’on intitule « facteur limitant ». Une carence dans un facteur limitant oblige à repenser les données du problème pour parvenir à effectuer les cultures. Ainsi, si l’on manque d’espace au sol, si l’on a une terre pauvre ou un climat trop rude, une solution se présente : l’hydroponie, une variante de la culture hors-sol, c’est-à-dire sans la terre.
L’hydroponie : un service à domicile
Si le principe de la culture hors-sol existe depuis des siècles dans de nombreuses civilisations et sous des formes variées, l’hydroponie en constitue sinon l’aboutissement, du moins une évolution significative. Elle consiste à fournir à la plante (légumes-feuilles comme les épinards, salades, choux ; légumes, fruits comme les poivrons, tomates, ; fruits comme les fraises, etc.) les éléments nutritifs dont elle a besoin via un réseau d’eau enrichie en sels minéraux. Ainsi alimenté, le végétal n’a pas à dépenser de l’énergie pour développer d’abondantes racines et peut se concentrer sur une pousse plus rapide des parties aériennes (qui sont, en général, celles que le cultivateur recherche). Le corollaire étant que l’on peut également placer davantage de plants sur un espace plus réduit.