Apprécié dès l’Antiquité romaine pour ses couleurs chaudes et lumineuses, son aspect brut, sa grande résistance dans le temps ou aux intempéries, et sa facilité d’entretien, le travertin est une roche naturellement antidérapante, idéale pour daller une terrasse. Et en plus, il reste abordable.
Plutôt que de travertin au singulier, on devrait parler de travertins au pluriel, tant infinie semble l’étendue de ses tonalités, allant du jaune très clair à l’orangé, au beige, vert, gris, ou rouge ; il est également parfois marqué de stries, de veines ou de zébrures. Son toucher varie lui aussi, de lisse à criblé de pores, plus ou moins grands : les vacuoles. Toutes ces nuances s’expliquent : lors de la formation de cette roche sédimentaire calcaire, des restes minéralisés d’organismes végétaux ou animaux proliférant à proximité ont causé ces variations chromatiques et/ou cette apparence lacunaire. Mais elles n’ont aucune incidence sur la solidité globale du travertin. Chaque teinte ou « grain » atteste en revanche d’une provenance géologique : les gisements d’Italie, de Belgique, de Marne, etc.
Quelle qualité choisir pour une terrasse en travertin ?
Issu de pierre naturelle, le travertin donnera des dalles toutes différentes deux à deux, ce qui n’empêche pas de rechercher (et d’obtenir) des effets d’homogénéité. Il faut être conscient que l’esthétique de l’ensemble sera liée à la qualité du produit, laquelle aura mécaniquement une incidence sur le coût.
On optera pour du travertin premium (premier choix) si l’on souhaite un rendu le plus uniforme possible : les dalles proviennent ici de la même veine et du même bloc (ce qui garantit une couleur identique plutôt claire) ; elles ne possèdent pas d’aspérités. La haute densité du travertin lui permet en outre de supporter sans dommage les écarts thermiques, car il n’est pas gélif.
Le travertin second choix présentera des imperfections de texture, comme des aspérités et des vacuoles qui peuvent avoir été comblées avec des éléments de remplissage. Par ailleurs, l’épaisseur comme la dimension restent régulières.
Le travertin commercial joue la carte du « patchwork », puisqu’il assemble des dalles provenant de différents blocs, présente davantage d’aspérités ou d’imperfections, mais aussi des irrégularités dans la coupe en ce qui concerne l’épaisseur ou la dimension. Le rendu peut s’avérer plus original pour une facture globale allégée.
Travertin : quelle épaisseur ?
En extérieur, où les sollicitations sont plus nombreuses qu’à l’intérieur, on recommande toujours des dalles plus épaisses ; on ne prendra donc pas moins de 2,5 à 3 cm et jusqu’à 5 cm. Très dense, le dallage en travertin sera d’autant plus stable que l’épaisseur est importante.
Travertin : format et finition
Deux grandes « familles » de format coexistent : l’Opus romain, composé d’un assemblage de dalles grandes et petites, carrées et rectangulaires, formant un motif répliqué à l’infini. Il crée ainsi un rythme répétitif derrière une irrégularité apparente – plusieurs modules ou schémas d’assemblage existent. Plus classiques, les dalles standards à poser régulièrement.
Quant à la finition, elle peut être rustique, vieillie ; avec des bordures à bord droit ou chanfreiné… Pour l’extérieur, on évitera en tout cas des dalles trop lisses, qui atténueraient l’effet naturellement anti-dérapant du travertin. En revanche, on ne fera pas l’économie d’un traitement hydrofuge deux fois par décennie pour empêcher la stagnation de l’eau à l’automne.
Comment entretenir sa terrasse en travertin ?
Au quotidien (et sauf taches organiques ou minérales, qu’il faut traiter immédiatement pour éviter une incrustation dans la masse), on préférera toujours un brossage à l’eau tiède additionnée de savon noir, conjuguant efficacité et innocuité pour l’environnement. Exceptionnellement, un produit spécialisé pour les sols en pierre et encore plus rarement, un jet d’eau à haute pression.
Comme pour toute roche calcaire (comme le marbre), on évitera impérativement tout emploi de détergent acide sur le travertin, en particulier le vinaigre blanc – dont l’efficacité s’avère par ailleurs imbattable sur d’autres matériaux – : celui-ci provoquerait en effet une réaction chimique de dissolution de la surface de la dalle. L’eau de Javel, poison écologique et hautement corrosive, est évidemment également à proscrire.
Comment poser les dalles ?
Afin de permettre une bonne évacuation des eaux pluviales, mais aussi un entretien simplifié, les dalles doivent être installées sur une couche de gravillons drainants ou de sable, en maintenant une déclivité de 3 %. Par sécurité, on fera appel à un expert travaux My Living Bloom pour obtenir un résultat correspondant à ses attentes.
Combien coûte une terrasse en travertin ?
Selon l’épaisseur et la qualité, mais aussi la finition demandée, le prix peut présenter des variations sensibles : comptez entre 15 € et 60 €/m2 TTC, toutes les échelles de tarif étant représentées entre ces deux extrêmes. Le prix s’entend bien sûr hors pose. Il est toujours recommandé de prévoir une petite marge de dalles supplémentaires afin d’harmoniser l’ensemble, dans l’hypothèse où il y aurait trop de disparités de ton à votre goût, mais aussi pour disposer, en cas d’imprévu, de « pièces de rechange » d’origine. Comme pour un carrelage, en somme.