Vous y êtes attaché à ce pommier que vous avez vu s’épanouir au fil des saisons… Mais quel dommage de l’avoir planté à cet endroit ! À la réflexion, cet emplacement serait idéal pour accueillir la piscine dont vous rêvez depuis si longtemps. Heureusement, il existe une solution vous permettant de concilier les deux : la transplantation de votre arbre.
La disposition d’un jardin peut être amenée à changer avec les années : ajout d’une extension ou d’une dépendance, création d’une terrasse, redéfinition des allées et espaces verts… Dans ces circonstances, un arbre placé au mauvais endroit peut venir contrarier vos plans. Sans oublier qu’il peut représenter une menace en cas de tempête s’il est situé trop près de votre habitation. Alors, pour éviter d’avoir à abattre votre bel arbre, pourquoi ne pas essayer de le déplacer ? Vous pourrez ainsi continuer à profiter de son ombrage en toute quiétude.
Les conditions à réunir pour une transplantation optimale
La transplantation d’un arbre doit être pensée en amont pour en minimiser les risques. La réussite de l’opération dépend de plusieurs facteurs. Un arbre en bonne santé a plus de chance de reprendre qu’un spécimen déjà fragilisé. De même qu’un arbre cultivé en pépinière, ayant déjà subi plusieurs transplantations, résistera davantage que s’il est issu d’un semis. Le choix de la période importe également. Il est préférable d’entreprendre ce travail à la fin de l’automne ou l’hiver (de novembre à mars), lorsque la sève est au repos, hors épisode de gel évidemment. Enfin, sachez que plus un arbre est âgé ou grand, plus ses racines sont étendues, rendant d’autant plus délicate sa survie après le déplacement.
Préparer et protéger les racines
La première étape du processus s’intitule le cernage. À réaliser de six mois à deux ans avant la transplantation, cette opération consiste à créer une motte autour de l’arbre. L’objectif étant de le forcer à resserrer sa production de racines près du tronc, pour pallier la perte de celles plus éloignées qui surviendra lors de l’extraction. Pour ce faire, il faut se munir d’une bêche et creuser une tranchée circulaire autour de l’arbre. Le diamètre du cercle doit être équivalent à un tiers de la hauteur du sujet afin d’englober la majeure partie du système racinaire. Il faut travailler la terre de gauche à droite et non d’avant en arrière pour ne pas endommager la motte. Une fois celle-ci constituée, il est conseillé de l’entourer avec du grillage en vue de faciliter son futur déplacement, car elle ne doit pas être déformée pendant le transport.
Extraire et replanter
Une semaine avant l’extraction, le nouvel emplacement devra être préparé en creusant un trou dont la dimension sera supérieure à celle de la motte. La terre devra également être enrichie avec du compost et de l’engrais organique qui constitueront un apport nutritif essentiel à la reprise de l’arbre. Autre étape à ne pas négliger si votre spécimen est particulièrement fourni : la réduction du houppier. Retirer une partie du branchage permettra d’équilibrer l’arbre au regard d’un système racinaire amputé d’autant. Pour extraire l’arbre, il faudra creuser un fossé autour de la tranchée de cernage. Ensuite, on glisse la bêche en biais sous la motte pour effectuer un léger mouvement de levier et couper les racines encore accrochées. Là encore, il faut veiller à manier l’outil avec précaution pour ne pas désagréger la motte. Pour déplacer l’arbre, on peut utiliser un tire-fort ou encore une grue.
Une fois le végétal posé à sa nouvelle place, il ne reste plus qu’à retirer le grillage de cernage et reboucher le trou. L’installation de tuteurs maintiendra l’arbre en place le temps qu’il produise d’autres racines d’ancrage. Un arbre transplanté nécessite des arrosages réguliers et abondants la première année, qui peuvent être complétés par un paillage autour du pied. N’hésitez pas à faire appel à un expert travaux My Living Bloom pour réaliser ce projet. Équipé d’une transplanteuse, il peut prendre en charge l’intégralité des travaux. Il vous en coûtera entre 100 et 3 000 euros en fonction de la taille de votre arbre.