Lors d’un terrassement, le volume retiré du sol augmente. Ce phénomène a un nom. Il s’agit du foisonnement. On vous explique comment cela marche.
Quand une pelleteuse creuse le sol, le volume de matière enlevée va augmenter. Magie ? Non de la physique. On parle alors de foisonnement. Pour votre porte-monnaie et le bon déroulement d’un terrassement, il est important de connaître le nombre de mètres cubes supplémentaires ainsi créés.
Le foisonnement, c’est quoi ?
Vous pensez que le volume de terre, de béton ou autre matière représentera le même volume une fois retiré du sol. Détrompez-vous ! La matière va foisonner c’est-à-dire augmenter. La hausse du volume des matériaux extraits lors d’une excavation est le résultat d’un déplacement et d’un brassage. Il est important de calculer le volume obtenu pour un devis auprès d’un transporteur, qui vous en débarrassera.
Transport et remblaiement
N’hésitez pas à interroger l’entreprise si celle-ci vous propose un contrat en tonnage, car 1 m3 de terre ou autre matériau de terrassement n’est pas égal à 1 T. Par exemple, 1 m3 de sable équivaut à 1.8 T. Il est également utile de connaître le volume de foisonnement en cas de remblaiement, car on sait ainsi le volume exact restant après tassement des terres.
Le coefficient de foisonnement
Pour faire le calcul de foisonnement, il faut connaître le coefficient. C’est la proportion de volume supplémentaire sur le volume initial ramené à 100. Voici la formule mathématique : Vf (volume foisonné) = Vp (volume initial ou en place) x Cf (coefficient de foisonnement). Par exemple, pour un trou de 10 m³ dans une terre crayeuse, le calcul est le suivant : 10 x 1.2 (coefficient prédéterminé) = 12 m³. Vous devez donc transporter 12 m³ de terre sortie. Habituellement, le calcul du coefficient de foisonnement est la proportion de volume supplémentaire sur le volume initial. On peut déterminer le coefficient de foisonnement en utilisant des logiciels de terrassement.
Les types de sols excavés
Le coefficient de foisonnement dépend du type de sols. Un sol argileux augmente son volume de 33 % alors que le volume d’un sable augmente de 10 % dans les mêmes conditions. Un sol trempé prendra également plus de volume. Il est aussi classé selon sa facilité d’extraction. Voici quelques exemples de coefficient :
– la terre végétale ; 1,42
– les pierres concassées, 1,67
– le ciment, 3
– l’argile, le sable argileux, 1,25
– le gravier, 1,12
– la tourbe, 1,18
– le sable, 1,12
– la terre sèche, 1,25
– le granit fragmenté, 1,64
– l’enrobé, 1,09.
Le foisonnement résiduel
Pour réduire un peu ce volume, on peut procéder au tassement de la matière avec un rouleau compresseur. Il restera un foisonnement résiduel, qui sera supérieur au volume de sol en place. Ce foisonnement résiduel peut être calculé en deux principes : le coefficient de foisonnement résiduel (le rapport entre le volume de terre compactée et le volume de terre en place) ou le coefficient de compactage (le rapport entre le volume de terre compactée et le volume de terre foisonnée).