Qu’il s’agisse d’habiller une extension ou une surélévation, le bardage fait de plus en plus d’adeptes. Le bois, avec son aspect chaleureux et la diversité de ses coloris, s’adapte à la plupart de nos constructions contemporaines ou de nos projets de rénovation.
Très répandue dans les pays anglo-saxons et en Scandinavie, la technique du bardage en bois tend à se développer en France. Principalement utilisée comme revêtement de façade lors de travaux d’agrandissement, elle apporte une touche naturelle aux murs de nos maisons. Reste à trouver l’essence de bois qui conviendra le mieux à votre projet.
Bardage : un bois durable
Exposé en permanence aux intempéries, le bois utilisé pour le bardage, comme le bois pour les terrasses, doit avoir pour qualité première la robustesse. Celle-ci est déterminée par le degré de résistance du bois à l’humidité, en fonction d’un classement normatif comprenant cinq catégories. Le bois de bardage doit appartenir au minimum à la classe 3, ce qui correspond à un bois pouvant être fréquemment en contact avec un taux d’humidité supérieur à 20 %. On parle alors de bois « durable ». Certaines essences le sont naturellement, tandis que d’autres peuvent faire l’objet d’un traitement en amont – par autoclave ou thermo-chauffage – pour atteindre le degré de durabilité requis.
Bardage : la bonne teinte, au bon prix
Parmi les bois entrant dans cette catégorie, votre choix s’effectuera bien entendu en fonction de critères esthétiques, mais également de votre budget. Amateur de bois blond, vous pourrez vous tourner vers l’épicéa, le pin maritime ou le mélèze (de 15 à 25 €/m²). Peuplier et châtaignier intéresseront les détenteurs d’une enveloppe travaux plus conséquente, avec un prix à partir de 55 €/m². Vous préférez les teintes chaudes, brun rosé ou tirant sur le rouge ? Vous aurez le choix entre le pin Douglas (environ 20 €/m²) et le Red Cedar, plus noble, mais aussi plus onéreux puisqu’il vous faudra débourser entre 60 et 95 €/m². Avec ses nœuds caractéristiques et sa couleur châtain foncé, le chêne séduira les propriétaires à la recherche d’authenticité, pour un budget compris entre 50 et 85 €/m². Habitués aux conditions climatiques les plus humides, les bois exotiques sont également très appréciés pour la réalisation de bardages. Leur large palette de couleur, allant du miel au brun foncé, en passant par le rouge, conviendra aux esprits les plus créatifs, à condition de disposer tout de même d’un portefeuille bien garni – comptez en moyenne entre 55 et 125 €/m². Avant de sélectionner le bois de votre bardage, n’oubliez pas que sa teinte sera amenée à évoluer au fil des années. Les essences de bois les plus coûteuses sont aussi celles qui offrent la patine la plus belle et qui nécessitent le moins d’entretien. Elles ont aussi une durée de vie plus longue, jusqu’à 25 ans contre 15 ans au maximum pour les bois les moins chers.
Bardage : tendance zen
Importée du Japon, la technique ancestrale du Shou Sugi Ban – ou bardage en bois brûlé – s’impose chaque jour davantage sur le marché hexagonal. La sobriété des lames de bois noires met en valeur les lignes épurées des constructions contemporaines. Souvent réalisé en pin Douglas ou bois résineux, un bardage en bois brûlé présente de nombreux avantages : la couche de carbone à la surface de la lame la rend plus résistante et la protège naturellement des insectes et des champignons. En outre, pas de mauvaise surprise avec le temps, la couleur est stabilisée et ne nécessite aucun entretien. Une économie non-négligeable, après un investissement moyen compris généralement entre 70 et 130 €/m², pour une durée de vie record d’environ 80 ans.