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Plantation d’arbres ou de haies, installation de murets : quelles réglementations pour vos aménagements paysagers ?

/18.06.2021
Un jardinier plante des arbustes en vue de former une haie dans un jardin

Avant de planter un arbre, une haie dans votre jardin ou encore d’installer un muret à la limite de votre propriété, consultez la réglementation en vigueur. Ne pas la respecter vous obligera à les détruire.

Quand on a la chance d’avoir un jardin, alors on apprécie de pouvoir l’aménager à sa guise… Planter un arbre, un arbuste, entourer son parc d’une haie ou d’un muret pour le protéger. Toutefois, il y a des règles à suivre, notamment si votre terrain est mitoyen ou si vos plantations se situent à sa limite. On passe en revue la réglementation relative à vos aménagements paysagers.

Quelle est la réglementation en matière d’arbres ?

Le droit français autorise les propriétaires à placer en terre des arbres, arbustes ou encore des arbrisseaux à la limite séparative de leur terrain. Cependant, il faut respecter une distance minimale. En effet, l’article 671 du Code civil dispose : « Il n’est permis d’avoir des arbres, arbrisseaux et arbustes près de la limite de la propriété voisine qu’à la distance prescrite par les règlements particuliers actuellement existants, ou par des usages constants et reconnus ». Ce sont les plans locaux d’urbanisme (PLU) qui fixent ces règles. N’hésitez pas à prendre contact avec la mairie pour savoir s’il y a des règles particulières. S’il n’en existe pas, référez-vous à l’article 671 du Code civil qui délimite la distance en fonction de la hauteur de l’arbre. Si ce dernier fait moins deux mètres, il sera planté à un demi-mètre de la limite des deux terrains. S’il excède les deux mètres, l’arbre doit être situé à deux mètres de distance. La hauteur se mesure depuis le sol jusqu’à la cime et la distance à partir du milieu du tronc. Si cette règle n’est pas observée, le voisin peut vous demander d’arracher l’arbre ou bien de le réduire. Il existe toutefois quelques exceptions :

– la prescription trentenaire : si un arbre planté à l’intérieur de la limite des deux mètres dépasse les deux mètres depuis plus trente ans, il ne doit pas être déplacé.
– la servitude par destination du père de famille : si l’arbre se trouve sur une propriété qui a été divisée en lots, alors il restera à sa place.

Il faut savoir, par ailleurs, que si les branches dépassent sur la propriété de votre voisin, celui-ci a le droit de les couper. De plus, selon l’article 673 du Code civil, les fruits qui tombent naturellement sur son terrain lui appartiennent. De même, si des rameaux empiètent sur la voie publique, gênent la circulation et mettent en danger les piétons, la mairie peut vous mettre en demeure de les sectionner au plus vite. Pour éviter d’en arriver là, un élagage régulier de votre arbre s’impose. Si ce n’est pas fait, la municipalité peut faire appel à une équipe pour effectuer une telle tâche à votre place et cette intervention sera à vos frais.

Quelle est la réglementation en matière de haies ?

Vous pouvez bien entendu prévoir une haie sur votre domaine, mais si elle est située à la limite de propriété, ce sont les mêmes dispositions du Code civil qui s’appliquent en matière de hauteur. Cependant, il s’agit de règles de droit commun et il convient de se renseigner auprès des services municipaux pour connaître les usages du plan local d’urbanisme avant de planter sa haie non-mitoyenne. Si elle est trop haute, large, proche ou mange sur le terrain voisin, on peut vous demander de la tailler ou de la retirer par lettre recommandée avec accusé de réception. Et le cas échéant, le tribunal d’instance (TI) peut être saisi, car vous avez l’obligation légale de débroussailler. Dans l’hypothèse où la haie est mitoyenne, la responsabilité de son entretien incombe aux deux parties… puisqu’elle appartient aux deux voisins. L’article 667 dispose que « la clôture mitoyenne doit être entretenue à frais communs ». Chaque propriétaire devra donc participer à la taille dans son jardin respectif. Il est essentiel de consulter au préalable le voisinage pour éviter tout conflit avant d’enlever la moindre broussaille. De même, un propriétaire d’une haie mitoyenne peut se débarrasser de la partie qui se situe sur son jardin. En revanche, il est dans l’obligation de construire un mur sur la limite séparant les deux propriétés… à ses frais. L’accord du voisin n’est pas requis pour la destruction de la haie.

Quelle est la réglementation en matière d’installation de murets ?

Il faut, une nouvelle fois, se référer au Code civil. Son article 663 précise la hauteur maximale des clôtures et des murs. Ceux-là ne doivent pas dépasser 3,20 mètres dans les villes de 50 000 habitants ou plus et 2,60 mètres dans les autres cités. Toutefois, les communes peuvent édicter leurs propres règles. Aussi, est-il vivement recommandé de se renseigner auprès des mairies pour connaître les règles en vigueur. Si le mur sert de clôture, il est nécessaire de faire une déclaration préalable auprès des services municipaux et d’obtenir une autorisation avant d’entreprendre des travaux. En revanche, un muret qui mesure moins de deux mètres ne réclame aucune formalité. Le muret sera installé sur votre domaine et non à cheval entre votre parcelle et celle du voisin. Si la clôture empiète sur son terrain, il peut exiger sa démolition auprès d’un tribunal d’instance. Il est aussi possible de bâtir un muret commun. Dans ce cas, les deux parties seront consentantes. Par ailleurs, le muret étant mitoyen, les frais seront à la charge des deux parties, tout comme son entretien.

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