Quel type de géothermie choisir pour votre jardin ?
Le choix de la captation constitue la première étape d’une installation géothermique. Le système le plus fréquent est la géothermie de surface, ou horizontale, qui consiste à enterrer un tuyau quelques centimètres (60 à 100 cm) sous la surface du sol. Ce dernier, dans lequel circule un liquide caloporteur, récupère la chaleur emmagasinée par la terre en surface. Ce tuyau est relié à une pompe à chaleur installée à l’intérieur de la maison. Si vous souhaitez creuser vous-même, attention aux évacuations et gaines enterrées, ou encore aux racines d’arbres et aux roches. Cette captation demande une surface parfaitement plane importante (environ deux fois la surface à chauffer, trois fois si la maison est mal isolée), avec une épaisseur de terre suffisante. Votre jardin peut ensuite être cultivé en évitant les arbres dont les racines pourraient endommager le système. Si vous ne possédez pas de terrain assez vaste et plat, ou si vous ne voulez pas ravager votre décoration de jardin, optez plutôt pour la captation verticale.
La géothermie verticale, ou profonde, nécessite de creuser un puits très profond (80 à 100 m en fonction de la nature du terrain). En effet, c’est en dessous de 50 mètres de profondeur qu’on commence à profiter vraiment de la chaleur terrestre, la température atteignant les 40° C. Au fond, soit il existe une nappe phréatique dont on capte l’eau naturellement chaude, soit le sol permet d’en faire circuler au travers de sondes. Deux tubes en « U » contenant un liquide caloporteur sont installés et reliés à une pompe. Cette installation peut être mise en œuvre sur presque n’importe quel terrain et ne nécessite que peu d’espace en surface, l’emprise au sol étant de l’ordre de 1 à 2 m². D’autre part, elle n’est pas soumise aux intempéries. Cette solution est particulièrement adaptée dans des habitations existantes, mais elle est soumise à une autorisation délivrée par la DRIRE (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement). Ici, le type de terrain n’a aucune importance, mais plus le trou sera profond et plus le coût sera élevé.
Quel coût pour une installation de géothermie dans votre jardin ?
Le coût d’une installation géothermique est en général calculé au mètre carré. Pour le forage, comptez 50 € par mètre dans un terrain cristallin (granitique, par exemple) et près de 100 € par mètre pour un sol sédimentaire. Une pompe à chaleur coûte en moyenne entre 4 000 et 5 000 € selon le type que vous choisissez. Ajoutez à cela les frais d’installation et les coûts de fonctionnement ainsi que la surface habitable à chauffer.
La captation horizontale n’étant pas trop profonde, elle est plus accessible en termes financiers, car facile à mettre en œuvre. Dans le cas de la géothermie verticale, le coût du forage peut varier du simple au double en fonction de la nature du sol, à moins qu’il existe une nappe phréatique à quelques mètres sous vos pieds pour réduire la profondeur du trou… En moyenne, comptez entre 14 000 et 18 000 € pour un chauffage géothermique. Ce coût est certes assez élevé, mais il est très vite amorti. En effet, vous pouvez réaliser jusqu’à 70 % d’économies d’énergie grâce à l’installation d’un système géothermique, à condition que la puissance de votre pompe à chaleur soit bien adaptée à votre maison. Et le coût d’exploitation reste faible au fil des années. Sachez qu’il existe des aides pour le financement d’une telle installation dans votre jardin.