Qu’il s’agisse de desservir les étages d’une maison ou de relier les niveaux d’un jardin, un escalier extérieur en bois présente d’incontournables atouts esthétiques et qualitatifs. Reste à sélectionner les matériaux et les supports : plutôt rondins, planches ou traverses ?
Chaleureux, authentique, renouvelable… se parant de mille vertus qu’on ne cesse de redécouvrir, le bois se fait l’allié obligé des constructions extérieures, notamment des escaliers. Du fait des contraintes auxquelles ils sont exposés, on prendra soin de privilégier des essences résistantes aux UV ainsi qu’aux agressions climatiques, de préférence imputrescibles, mais aussi à la dureté suffisante pour répondre aux sollicitations de passages répétés (chêne, bois exotique). Les matériaux retenus pour la construction dépendent ensuite de deux critères plus ou moins liés : la position de l’escalier (le long d’une façade ou dans un jardin) et les préférences esthétiques – s’il y a recherche (ou respect imposé) d’un accord architectural avec le reste du bâti.
Escalier extérieur en bois de façade
Il laisse le moins de « liberté » dans la mesure où il doit permettre d’accéder à une habitation : en général, on opte pour la stabilité de planches fixées sur des limons (crémaillères le plus souvent préfabriquées de hauteur variable que l’on trouve en kit), avec ou sans contremarche, en ajoutant un garde-corps et une rampe pour plus de sécurité. Au choix, rambarde et paliers en fonction de la hauteur et de la configuration des lieux.
Escalier extérieur en bois de jardin
Place à la fantaisie pour un escalier permettant de joindre en douceur et en quelques marches deux niveaux. On en profite pour valoriser ici le « produit » des rénovations de sa maison, des coupes en forêt, des récupérations diverses… histoire de façonner un passage rustique grâce à des poutres ou des rondins, à tronçonner selon la longueur souhaitée. Si les premières, la plupart du temps en chêne, sont immédiatement utilisables et d’une imbattable résistance aux éléments, les seconds réclament que le bois (châtaignier, robinier…) soit sec – et surtout pas écorcé, ce qui le rendrait glissant ! Les montants de bois sont alors placés dans le chemin excavé, maintenus par des piquets – solution plus esthétique que des tiges de fer les traversant. Entre chacun, on remplit les marches à niveau par des graviers permettant le ruissellement des eaux pluviales. Selon l’inclinaison de la pente – et si le terrain est très meuble -, on peut éventuellement consolider le tout avec des planches faisant office de limon et parer les côtés avec des pierres.
À noter : l’usage des traverses issues de la réfection des voies ferrées pose un problème. Car elles sont traitées avec un insecticide (la créosote de goudron de houille), suspecté d’être cancérogène. À ce titre, elles sont classées par le code de l’environnement comme des « déchets dangereux » quand l’utilisateur doit s’en débarrasser.
Quelle que soit la solution retenue, n’oubliez pas : l’escalier doit être fonctionnel, et de préférence recouvert d’un revêtement antidérapant. C’est le premier degré de la sécurité !