De même qu’un parquet fatigué a besoin d’être poncé et vitrifié pour trouver une nouvelle jeunesse, le ragréage permet de rénover facilement (et à coût très raisonnable) un sol usé ou très abîmé, généralement une dalle en béton brut. Et notamment en extérieur.

UV, vent, gel, ruissellement… L’exposition continue aux aléas climatiques peut avoir des effets ravageurs sur les surfaces extérieures, y compris les plus robustes en apparence. Avec le temps, les dalles en béton ou parées de carreaux peuvent fissurer, les revêtements peints s’écailler, voire les pavés d’une allée se desceller et/ou être marqués de chocs. Plutôt que de tout reprendre, une « remise à niveau » par le coulage d’une couche de mortier de ragréage est alors une option satisfaisante.

L’épaisseur

Si le sol comporte quelques grosses irrégularités, il faut peut-être envisager un mortier auto-nivelant ou combler au préalable les défauts. Dans tous les autres cas, comptez une épaisseur entre 2 et 4 cm, et entre 17 à 30 € par sac de 25 kg de poudre de ragréage pouvant couvrir environ 5 m² sur une épaisseur moyenne de 3 cm.

Le choix de la finition

Couleur béton brut pour un côté authentique-industriel, teinté dans la masse pour l’aspect pratique ; à colorer soi-même pour obtenir la nuance précise qui se mariera le mieux avec l’environnement ou la façade de sa maison… Les enduits de ragréage ne manquent pas de souplesse ! Leur malléabilité autorise durant le séchage l’application de légers effets pochoir (n’oublions pas que l’épaisseur n’est que de 3 cm en moyenne). Ils peuvent en outre se parer d’une finition cirée au rendu velouté, comme d’un vernis pour un effet brillant — avec un bémol : le bénéficie esthétique ne doit pas augmenter la glissance du revêtement.

L’application

Avant d’appliquer, il convient de préparer son sol, qui doit être propre : en le balayant afin qu’il soit exempt de toute poussière, d’irrégularités excessives (auquel cas, il faut les ôter). Un bon lessivage au savon noir n’est pas à exclure, il permet de surcroît d’éliminer des résidus graisseux. L’opération de nettoyage achevée, on humidifie la surface à ragréer puis on la délimite par un coffrage sur les extérieurs. Le mélange, bien malaxé au préalable, est alors coulé et rapidement étalé à la raclette ou à la spatule pour le lissage, des coins vers l’intérieur. Pour une grande surface à traiter, on recommande d’effectuer son ouvrage par « étapes » (de 10 m²) en disposant des joints entre chaque section. Attention : si le séchage superficiel est rapide, il est préférable d’attendre 3 jours par temps sec pour ôter le coffrage et meubler définitivement le sol.

Autolissant ou pas ?

Comme son nom l’indique, le ragréage autolissant présente l’avantage d’offrir une surface déjà lisse après coulage, sans qu’il soit nécessaire de recourir à la raclette. Un gain de temps pour un rendu évoquant le béton ciré.

Pour tous vos projets, prenez conseils auprès de My Living Bloom